Après le président colombien Juan Manuel Santos l'an dernier, le prix Nobel de la paix vient d'être attribué à la campagne antinucléaire ICAN.
Le Comité Nobel norvégien a ainsi distingué la Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires (ICAN), une coalition mondiale d'ONG.
Parmi les objectifs des organisations partenaires d'ICAN : reconnaitre que toute utilisation des armes nucléaires auraient des conséquences humanitaires et environnementales catastrophiques et reconnaitre que les états dotés d'armes nucléaires ont une obligation de les éliminer complètement.
L'ICAN a à son actif un traité historique d'interdiction de l'arme atomique, signé par 122 pays en juillet dernier, même si les neuf puissances nucléaires ont refusé de le signer.
Son combat a été mis en lumière par les tensions récentes entre la Corée du Nord et les États-Unis. L'accord sur le nucléaire iranien est également fragilisé. Le président américain Donald Trump a affirmé jeudi 5 octobre que l'Iran n'avait pas respecté «l'esprit» de l'accord sur le nucléaire à quelques jours de sa décision, très attendue sur la «certification» du respect par Téhéran des termes de cet accord.
Le combat anti-nucléaire a déjà été récompensé dans le passé en 1962, en 1974, en 1985, en 1995 et en 2005.
Le prix Nobel de la paix, doté de neuf millions de couronnes suédoises (près d'un million d'euros) sera remis à Oslo le 10 décembre.