Le séisme de magnitude 3,5 survenu en Corée du Nord samedi près de son site d'essais nucléaires n'était pas le résultat d'un nouveau test nucléaire, selon le Service sismique chinois (CENC).
Une possible «explosion»avait d'abord été envisagée. Le CENC a déclaré tard samedi dans un communiqué que l'étude des données ultrasoniques avait permis de déterminer «que l'incident n'est pas une explosion nucléaire mais présente les caractéristiques d'un séisme naturel».
L'Académie chinoise des sciences a également publié un rapport expliquant que le tremblement de terre était vraisemblablement un «effondrement décalé».
Elle fait ainsi écho aux hypothèses avancées par des spécialistes internationaux selon qui il s'agissait d'une réplique probable après le sixième test nucléaire mené par Pyongyang le 3 septembre.
Ce test, le plus puissant jamais mené par la Corée du Nord, avait provoqué un séisme de magnitude 6,3 ressenti jusqu'en Chine. Pyongyang avait affirmé avoir testé avec succès une bombe H. Les spécialistes avaient estimé que l'énergie dégagée s'était élevée à 250 kilotonnes, soit 16 fois la puissance de la bombe qui avait rasé Hiroshima en 1945.
«Un message clair»
Le Conseil de sécurité de l'ONU avait voté dans la foulée un huitième train de sanctions contre Pyongyang. Les tensions autour des programmes militaires interdits de la Corée du Nord atteignent des sommets depuis ces dernières semaines.
Des bombardiers américains ont volé près des côtes nord-coréennes samedi pour envoyer un «message clair».
Le chef de la diplomatie nord-coréenne, Ri Yong Ho, dénonçait lui à l'ONU les propos tenus cette semaine par Donald Trump contre son pays, qualifiant le président américain de «personne dérangée», de «mégalomane» et de «roi menteur».