Au Brésil, plusieurs membres d'une tribu amazonienne isolée ont été retrouvés morts. Selon le Ministère Public d'Amazonie, il s'agirait de meurtres.
Surnommés «flecheros» («les archers), ils auraient été tués courant août, dans la municipalité de Sao Paulo de Olivenca, près de la frontière avec le Pérou et la Colombie.
Les autorités locales n'ont pas indiqué le nombre de victimes. Elles n'ont pas non plus communiqué sur l'identité des suspects ou sur les armes utilisées, «afin de ne pas entraver les recherches».
Une série d'interviews réalisée par l'agence de presse Amazonia Real avance qu'une vingtaine de personnes auraient été tuées.
Garimpeiros mataram índios “flecheiros” no Vale do Javari, confirma MPF do Amazonas. https://t.co/jg3ZPnrFZl
— AMAZÔNIA REAL (@amazonia_real) 9 septembre 2017
Selon Adelson Kora Kanamari, leader aborigène, «les meurtriers sont des propriétaires terriens, des chasseurs et des mineurs». «Beaucoup [de communautés aborigènes, ndlr] isolées sont régulièrement assassinées», assure-t-il.
L'ONG Survival International a quant à elle qualifié l'attaque de génocide dans un communiqué. «Si les faits sont avérés, le président [Michel] Temer et son gouvernement ont leur part de responsabilité face à ce génocide», a déclaré son directeur, Stephen Corry.
Au mois de mai, entre 18 et 21 aborigènes de la tribu Warikama Djapar avaient été tués.