Un an et demi après avoir quitté leur forêt pour un village, Jakaweraja et Amakaria, membres de la tribu brésilienne des Awà, sont retournées vivre dans leur premier habitat : la forêt amazonienne (Brésil). Après avoir expérimenté la civilisation, elles ont expliqué préférer leur ancien mode de vie.
Comme un symbole, les deux femmes ont abandonné les vêtements qu'elles portaient lorsqu'elles vivaient dans l'un des bourgs qui constituent les lieux de résidence d'une partie des membres des Awà, rapporte le Washington Post. Cependant, un nombre inconnu d'hommes et de femmes appartenant à ce groupe vivent de manière traditionnelle en pleine forêt. Ce sont ces derniers que sont parties rejoindre Jakaweraka et Amakaria.
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«C'était un rejet clair», analyse Rosana Diniz, coordinatrice du Conseil des Missonnaires Indigènes, une organisation non gouvernementale (ONG) basée au Brésil, pour expliquer le comportement des deux femmes. Rosana Diniz travaille notamment avec la population féminine des Awà depuis près de 20 ans. «Ce qui est important pour elles, ce n'est pas la télévision mais d'être chez elles, dans la forêt, avec des rivières et des animaux», explique-t-elle.
Un peuple menacé
Les Awà sont une tribu en voie de disparition comptant environs 450 individus qui vivent, pour la plupart, dans des villages basés dans trois réserves situées au sud-est de l'Amazonie. Le gouvernement brésilien a répertorié 110 groupes «isolés» similaires aux Awà, installés en Amazonie et menacés par l'exploitation forestière, minière et l'agriculture intensive.