Bientôt cinq mois que les Américains s'insurgent, se désolent ou se réjouissent devant les tweets incessants du président Donald Trump. Ses courts messages font l'objet d'une exposition ce week-end à New York, mise en scène par le présentateur et humoriste sud-africain Trevor Noah.
Jusqu'à dimanche, le grand public est invité à visiter cette éphémère «Bibliothèque présidentielle des tweets», allusion aux bibliothèques que fondent traditionnellement les présidents américains pour abriter leurs archives en quittant la Maison Blanche.
Les amateurs peuvent ainsi voir défiler sur un écran tous les tweets postés sur le compte personnel du président @RealDonaldTrump depuis ses débuts sur Twitter en 2009.
Ce compte, qu'il continue à utiliser depuis son investiture le 20 janvier au détriment de son compte officiel @POTUS, est aujourd'hui suivi par plus de 32 millions d'internautes.
L'écran sonne dès qu'un nouveau tweet est mis en ligne, et les messages les plus célèbres apparaissent encadrés de dorure, un peu comme dans un musée.
Il y a aussi une mappemonde pour situer les messages visant différents pays, et une analyse de données montrant que son prédécesseur Barack Obama a été jusqu'ici sa cible la plus fréquente.
Témoin des innombrables moqueries qu'ont suscitées les tweets du milliardaire new-yorkais, l'exposition inclut aussi un faux Bureau ovale avec de fausses toilettes, d'où les visiteurs sont invités à tweeter «à la Trump» en réaction à des évènements.
Cette brève exposition de Trevor Noah, présentateur vedette de «The Daily Show» sur la chaîne câblée Comedy Central, survient alors qu'un député américain a introduit une proposition de loi surnommée «covfefe» - en référence à un mot inexistant utilisé récemment par M. Trump dans un tweet devenu célèbre - pour archiver tous les écrits du président américain sur les réseaux sociaux.
«Si le président utilise les réseaux sociaux pour faire des déclarations soudaines de politique publique, nous devons nous assurer que ces déclarations soient recensées et conservées comme référence future. Les tweets sont puissants, et le président doit être tenu pour responsable de chacun d'eux», a fait valoir le démocrate Mike Quigley, qui siège à la Chambre des représentants à Washington.