Tout commence en 1984, quand Andrew Leander Wilson, un Afro-américain de 30 ans, est arrêté et accusé d'avoir poignardé à mort un homme de 21 ans.
Celui-ci est blanc. Tout le procès est fondé sur le témoignage de la petite amie de la victime, Saladena Bishop, comme le raconte CNN. A l'époque, celle-ci est déjà considérée comme un témoin peu fiable.
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Dans une affaire précédente, Bishop avait donné aux policiers de faux témoignages en accusant quelqu'un de kidnapping et de tentative de viol. De plus, elle aurait déjà poignardé son petit ami, selon le témoignage d'un de ses amis à elle. Mais c'est finalement Wilson qui est jugé coupable.
Libéré grâce au travail d'étudiants
Trente-deux années s'écoulent. Wilson est derrière les barreaux. Jusqu'à ce que les étudiants de l'école de droit Loyola (Los Angeles) se penchent sur cette affaire et découvrent que des éléments ont été cachés lors du procès. Alors, une juge, Laura Priver, déclare que le condamné a été privé de son droit à un procès équitable. Elle le fait libérer. Wilson est alors âgé de 62 ans.
Le lendemain de cette décision, soit mercredi 15 mars, Wilson sort de prison. Il s'exprime en tant qu'homme libre : «Il ne faut jamais arrêter de sa battre, il ne faut jamais abandonner.» Il a pu retrouver sa famille, ses enfants et même sa petite-fille, qu'il n'avait jamais serrée dans ses bras.
"Don't stop fighting." Wrongfully convicted man released from prison after 32 years https://t.co/wrXmdMgt63 pic.twitter.com/NuD9XlK9vc
— CNN (@CNN) 18 mars 2017