Le président américain Donald Trump, dont le décret anti-immigration est bloqué actuellement par la justice, a affirmé vendredi 10 février qu'il ne saisirait pas dans l'immédiat la Cour suprême mais envisageait de présenter un «tout nouveau» texte.
«L'aspect malheureux c'est que ça prend du temps statutairement, mais nous gagnerons cette bataille. Nous avons aussi beaucoup d'autres options, y compris présenter simplement un tout nouveau décret», a déclaré le président aux journalistes qui l'accompagnaient à bord de l'avion présidentiel Air Force One.
A lire aussi : La justice américaine maintient la suspension du décret anti-immigration
L'ancien décret n'est pourtant pas encore mort, malgré les deux interdictions consécutives rendues par le tribunal. Donald Trump peut notamment demander l'intervention de la Cour Suprême, ce qui serait un moyen rapide pour obtenir une éventuelle annulation de l'arrêt d'appel.
Un choix risqué
Mais pour le président et son administration, ce choix est en effet risqué, la plus haute juridiction américaine restant composée de huit magistrats équitablement partagés entre progressistes et conservateurs.Une décision de la haute cour à égalité quatre contre quatre laisserait valide l'arrêt des juges de San Francisco. Soit un troisième camouflet (au sommet cette fois) pour le nouveau président.
Au terme d'une journée à évaluer la meilleure stratégie à suivre, la Maison Blanche trahissait vendredi soir une impression de grande hésitation, son secrétaire général Reince Priebus a annoncé que toutes les cartes restaient sur la table. Donald Trump a précisé qu'il n'y aurait pas de nouvelle mesure avant la semaine prochaine.