La chancelière allemande Angela Merkel a reconnu jeudi, à l'occasion de la visite d'adieu de Barack Obama, que l'accord EU-Etats-Unis de libre-échange (TTIP) ne pouvait être conclu en l'état, alors que l'élection de Donald Trump laisse présager une politique commerciale protectionniste.
"Je me suis toujours beaucoup investie pour la conclusion d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, nous avons bien avancé dans les négociations mais maintenant elles ne peuvent être conclues", a-t-elle dit, espérant cependant "y revenir un jour". "Je suis sûr qu'un jour on pourra y revenir", a-t-elle souligné.
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"Ce qui nous unit, c'est la conviction commune que la mondialisation doit être organisée humainement, politiquement, mais qu'il n'y a pas de retour possible au temps d'avant la mondialisation", a souligné Mme Merkel. L'accord TTIP était portée par la chancelière et M. Obama mais au sein de l'UE, les voix étaient de plus en plus nombreuses pour s'y opposer, la France en tête, sur fond d'inquiétudes d'une baisse des normes sociales, écologiques et de santé de l'Europe.
Aux Etats-Unis, le discours anti-libre-échange de M. Trump, qui veut dénoncer d'autres accords commerciaux accusés de détruire des emplois, rendaient peu probable la conclusion des négociations avec l'Europe.