La chancelière allemande Angela Merkel a jugé inacceptable que certains pays de l'Union Européenne refusent d'accueillir des réfugiés parce qu'ils sont musulmans, alors que l'Allemagne réclame l'instauration de quotas de répartition au sein de l'Union Européenne.
«Ca ne va pas du tout que certains pays disent que de manière générale, nous ne voulons pas avoir de musulmans dans nos pays», a-t-elle déclaré dans un entretien à la télévision publique allemande ARD. Revenant sur sa proposition d'introduire des quotas de répartition de réfugiés au sein de l'Union Européenne, la chancelière a souligné que «chacun devait faire sa part» et qu'une «solution commune devait être trouvée».
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L'Allemagne a accueilli en 2015 environ un million de demandeurs d'asile, pour la plupart originaires de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan. Un haut responsable allemand a indiqué dimanche tabler sur 250.000 à 300.000 nouveaux arrivants en 2016. Depuis un an, avec la décision début septembre 2015 de Mme Merkel d'ouvrir son pays aux demandeurs d'asile, de nombreux Etats européens, notamment en Europe de l'Est, estiment que la chancelière a créé un appel d'air migratoire.
Méfiance envers les musulmans
Plusieurs d'entre eux ont affirmé en réaction ne pas vouloir voir émerger de communauté musulmane dans leurs pays. Dernier en date, le Premier ministre tchèque, Bohuslav Sobotka le 23 août. «Nous n'avons ici aucune forte communauté musulmane. Et à vrai dire, nous ne souhaitons pas qu'une forte communauté musulmane se forme ici, vu les problèmes que nous observons», a déclaré M. Sobotka au quotidien Pravo. En 2015, la Slovaquie avait elle indiqué qu'elle ne comptait accueillir que des migrants chrétiens.