Allan J. Lichtman, le professeur d’université qui avait prédit la victoire de Donald Trump grâce à une méthode qu’il a développée, prévoit désormais que le président élu sera destitué.
Interrogé par le Washington Post après l’élection américaine, le professeur estime que Donald Trump n’ira pas au bout de son mandat de quatre ans. «Je suis pratiquement certain que Trump donnera des raisons pour lancer sa destitution, soit en mettant en danger la sécurité nationale, soit parce que ça l’arrangera financièrement», souligne-t-il.
Une procédure de destitution émanant de son propre camp
Selon Allan J. Lichtman, la procédure de destitution pourrait être lancée par le propre camp du milliardaire américain. «Les républicains ne veulent pas de Trump comme président, car il est incontrôlable et imprévisible. Ils préfèreraient que ce soit Mike Pence (le vice-président, ndlr), qui est plus lisse, conservateur et beaucoup plus contrôlable», explique-t-il ainsi.
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Le professeur, qui officie à l’université de Washington DC, précise toutefois qu’il s’agit de son «intuition», et non de résultats de sa méthode, réputée infaillible. En effet, son système basé sur 13 facteurs et non sur des sondages, permet de prédire à l’avance le gagnant de l’élection américaine. Et depuis l’instauration de sa méthode en 1984, force est de constater qu’il ne s’est jamais trompé.
Aucun président n'a jamais été destitué
La procédure d'impeachment (destitution) est prévue par l'article II de la Constitution américaine. Selon cette dernière, «le président, le vice-président et tous les fonctionnaires civils des Etats-Unis seront destitués de leurs charges sur mise en accusation et condamnation pour trahison, corruption et autres crimes et délits majeurs».
Concrètement, la procédure se déroule en deux temps : la Chambre des représentants doit d'abord voter la mise en accusation à la majorité simple. La destitution doit ensuite être votée par 2/3 des sénateurs lors du procès. Jusqu'à ce jour, trois procédures de destitution ont été initiées contre des présidents : Andrew Johnson en 1868, Richard Nixon en 1974 (il démissionnera de lui-même avant même le vote de la Chambre des représentants) et Bill Clinton en 1998. Mais aucune n'a jamais abouti.