Park Geun-hye, présidente de Corée du Sud, a reconnu une nouvelle fois ce vendredi, dans un discours à la nation diffusé en direct à la télévision, son implication dans une affaire de corruption.
Intitulée «Choigate» par la presse, cette affaire met la présidente du pays dans la tourmente depuis deux semaines. Park Geun-hye est en effet accusée d'avoir transmis des informations et des dossiers sensibles à une proche, Choi Soon-sil, une femme d'affaires influente du pays.
Alors qu'elle ne fait pas partie du gouvernement, l'amie de Park Geun-hye aurait ainsi eu accès à des informations classées confidentielles, et aurait profité de ses liens avec la présidente pour faire financer deux de ses fondations par des conglomérats sud-coréens à hauteur de 77,4 milliards de Wons (61 millions d'euros).
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30.000 manifestants dans la rue
Depuis la révélation du scandale par la chaîne de télé JTBC le 24 octobre dernier, Park Geun-hye a ainsi fait deux discours à la nation dans lesquels elle s'est excusée du scandale : «Ces derniers développements sont tous de ma faute, ils ont été provoqués par ma négligence» déclarait-elle, au bord des larmes. Ce qui n'a pas empêché le peuple sud-coréen de s'indigner, puisque 30.000 personnes défilaient dans les rues de Séoul le 29 octobre dernier pour demander sa démission.
Pour tenter de calmer la colère générale, la présidente a ainsi limogé son chef de gouvernement et deux autres ministres le 2 Novembre. Sans succès, puisque selon un sondage de l'institut Gallup seulement 5% des Sud Coréens seraient satisfaits de leur Présidente, un record dans l'histoire du pays.
Park Geun-hye est maintenant entendue par la police et a déclaré dans son dernier discours qu'elle était prête à entièrement coopérer avec les autorités : «En cas de besoin, je suis prête à répondre avec sincérité aux enquêtes des procureurs» déclarait-elle.