Sebastian DeLeon, 16 ans, a survécu à une infection par un organisme unicellulaire qui, une fois introduit par le nez, dévore littéralement le cerveau. Il est considéré comme un miraculé.
Ce jeune Américain a en effet survécu à une amibe redoutable, Naegleria fowleri mieux connue sous le nom «d'amibe dévoreuse de cerveau» relate le Washington Post. En effet, depuis 1962 aux Etats-Unis, 138 personnes ont été touchées par ce micro-organisme qui touche les eaux chaudes et peu profondes, et seules 3 personnes avaient survécu jusque là. Sebastian DeLeon est la quatrième a avoir eu cette chance en 54 ans.
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Tout a commencé par de violents maux de tête alors qu'il visitait un parc d'attraction avec ses parents en Floride. L'adolescent venait juste de terminer son job d'été dans un camp de vacances, relate le Washington Post. Devant l'intensité des douleurs de leur fils, les parents se dirigent sans tarder vers l'hôpital. Sensibilité à la lumière, nausées, violents maux de tête, en voyant ses symptômes, les médecins évoquent d'abord une méningite.
Plongé dans un coma artificiel
Sauf que le garçon ne présente pas de raideur de la nuque, un signe caractéristique de cette maladie. Après différentes analyses, les médecins comprennent l'extrême urgence de la situation. Compte tenu des faibles chance de survie dans ce cas, ils conseillent aux parents de faire leurs adieux à leur fils : «Je leur ai dit de faire leurs adieux, explique le docteur Liriano. Je devais leur dire : dites tout ce que vous avez toujours voulu dire à votre enfant.»
Après l’administration d’un cocktail d'antibiotiques et d'antifongiques en urgence, avant que l'adolescent ne soit plongé dans un coma artificiel, son corps est maintenu à une température de 33°C. Ce n'est qu'au bout de trois jours que Sebastian est considéré comme hors de danger. «Une intervention divine» pour l'un des médecins qui s'est exprimé lors d'une conférence de presse mardi 23 août 2016.
Sans traitement, la mort est assurée en moins d'une semaine
Les amibes de l’espèce Naegleria se plaisent dans les eaux douces dont la température dépasse les 25°C comme les lacs, les eaux usées d’usine ou les marais. Le danger pour les baigneurs survient lorsqu’ils mettent la tête sous l’eau. L'amibe s'installe alors dans les muqueuses nasales avant de remonter le nerf olfactif qui conduit tout droit au cerveau. Elle dévore tout sur son passage jusqu'à occasionner des dégâts considérables et irréversibles au cerveau. En moins d'une semaine, sans traitement, le coma puis la mort sont assurés.