Hillary Clinton a accusé jeudi Donald Trump, son adversaire de l'élection présidentielle américaine de novembre, d'attiser les flammes du racisme aux Etats-Unis, l'associant au Ku Klux Klan.
L'escalade verbale entre la démocrate et le républicain a atteint un nouveau sommet par meetings interposés, alors que le milliardaire populiste tente de relancer sa campagne chancelante.
Lors d'un discours à Reno (Nevada) Hillary Clinton s'est évertuée à prouver aux Américains que Donald Trump n'avait pas changé, résumant sa candidature en deux mots : "préjugés et paranoïa". Elle a accusé le républicain de s'associer à la "droite alternative" ("alt-right", en anglais), une mouvance d'extrême droite nationaliste et raciste qui répand sur Internet de multiples théories du complot.
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"Un homme avec une longue histoire de discrimination raciale, amateur de sombres théories du complot tirées des pages de tabloïdes de supermarché et des confins de l'internet, ne devrait jamais pouvoir diriger notre gouvernement ou commander nos armées", a-t-elle dit, déterrant des affaires de discrimination raciale lorsque le jeune Trump louait des appartements à New York, ou lorsque ses casinos étaient accusés de refuser des croupiers noirs.
Associé au Ku Klux Klan
"Il a promu le mensonge raciste selon lequel le président Obama ne serait pas vraiment un citoyen américain", a-t-elle rappelé. Puis elle a énuméré les controverses, citant le retweet par Donald Trump d'un compte prônant la suprématie des Blancs, ou son refus de désavouer le soutien d'un ancien chef de l'organisation raciste Ku Klux Klan. Son discours a été accompagné d'une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, dans laquelle Donald Trump est associé au KKK.
Why do so many Ku Klux Klan members support Trump?
"A lot of what he believes, we believe in." https://t.co/AqB3DLKL9f
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) 25 août 2016
Donald Trump lui répond
"Hillary Clinton va essayer de m'accuser, ainsi que les millions d'Américains qui me soutiennent, d'être racistes", a déclaré Donald Trump lors d'un meeting à Manchester (New Hampshire).
"Toutes les politiques soutenues par Hillary Clinton ont déçu et trahi les communautés de couleur de ce pays", a-t-il expliqué. Selon lui, la démocrate veut ouvrir les frontières, ce qui "viole les droits civiques des Noirs américains en donnant leurs emplois à des clandestins". "Si vous voulez des frontières renforcées pour que les gens puissent venir dans notre pays seulement de façon légale, cela ne fait pas de vous un raciste", a poursuivi le milliardaire new-yorkais de 70 ans.
A onze semaines du scrutin, Hillary Clinton maintient une avance confortable dans les sondages. Une nouvelle Quinnipiac la créditait jeudi de 51% des intentions de vote, contre 41% pour Donald Trump.