Le chauffeur d'un autocar de tourisme qui s'était écrasé le 19 juillet contre une glissière de sécurité à Taïwan était ivre au moment de l'accident, dans lequel 26 personnes ont perdu la vie, ont annoncé les autorités vendredi.
L'autocar transportait un groupe de 24 touristes chinois. Le véhicule, qui se rendait au principal aéroport de Taipei, s'était enflammé et tous les occupants de l’autocar sont morts, ainsi que le guide taïwanais et le chauffeur.
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Les analyses de sang, d'urine et du contenu de l'estomac du chauffeur ont révélé une alcoolémie de 1,075 mg par litre d'air expiré, a déclaré le parquet dans un communiqué. C'est plus de quatre fois plus que la limite légale de 0,25 mg par litre. «Il était ivre au volant, très ivre», a déclaré Wang Yi-wen, l'un des enquêteurs. Ceux-ci cherchent à comprendre la personnalité et la vie du chauffeur, désigné sous le nom de famille de Su. Les analyses n'ont révélé aucune trace de drogue.
Les touristes étaient en route pour rentrer en Chine
Cinq bouteilles d'essence ont également été retrouvées à bord de l'autocar en dépit de la règlementation interdisant le transport de substances inflammables. Au moment de l'accident, le groupe de touristes originaires de la ville chinoise de Dalian (nord-est) s'apprêtait à repartir en Chine après un séjour de huit jours à Taïwan. Les autorités chinoises ont demandé à l'île de prendre des mesures pour assurer la sécurité de leurs touristes.
Taïwan a connu un essor des touristes venus de Chine à la faveur de la politique de rapprochement menée par l'ancien président taïwanais Ma Ying-jeou, au pouvoir entre 2008 et mai 2016. C'est une présidente beaucoup plus circonspecte à l'égard de Pékin, Tsai Ing-wen, qui lui a succédé et certains craignent que l'industrie touristique n'en souffre.