La menace liée à un éventuel acte terroriste lors des Jeux Olympiques organisés à Rio de Janeiro, du 5 au 21 août, se fait plus pressante. Un groupe islamiste qui s'est donné pour nom «le califat du Brésil» vient de prêter allégeance à Daesh, dimanche dernier.
Le communiqué a été publié sur les réseaux sociaux le 17 juillet par «Ansar al-Khilafah Brazil». Les membres de cette cellule ont promis d'obéir aux ordres du chef de l'organisation de l'État islamique, Abou Bakr al-Baghdadi.
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Après l'attentat de Nice, commis le soir du 14 juillet sur la Promenade des Anglais, le Brésil avait déjà annoncé qu'il comptait renforcer la sécurité lors des Jeux Olympiques. Cette mesure concernera principalement les points de contrôle. Le responsable du renseignement, Sergio Etchegoyen, a confié que les inquiétudes autour de l'événement étaient «montées d'un cran».
Dans son communiqué, le groupe islamiste brésilien fait plusieurs allusions à l'attaque de Nice. Il se demande «quel bénéfice la France a tiré de ses opérations militaires en Syrie contre Daesh». Il continue en affirmant que les décisions de l'État français n'ont fait que pousser «plus de musulmans à vouloir se venger».
85.000 forces de l'ordre mobilisées
«Si les militaires français ont échoué à empêcher une attaque sur leur sol, quelle est leur pertinence à former les policiers brésiliens ?", ajoute le groupe islamiste dans son communiqué. En effet, depuis plusieurs années les deux pays entraînent conjoitement leurs forces de l'ordre pour l'organisation des différents événements sportifs : la Coupe du monde 2014, l'Euro 2016 et les JO.
Au Brésil, 85.000 forces de l'ordre seront mobilisés - 47.000 policiers et 38.000 soldats - pour assurer la protection des 10.500 athlètes, officiles et journalistes, ainsi que les 500.000 touristes attendus.
Les athlètes français directement menacés
Selon les auditions menées dans le cadre de l'enquête parlementaire sur les attentats de 2015, Daesh projetait de s'en prendre aux athlètes français. Dans un rapport, le président de la Commission, le député du Rhône Georges Fenech, évoque un «ressortissant brésilien qui s'apprêtait à commettre des attentats contre la délégation française».