Lundi 4 juillet, les touristes ont été accueillis à l’aéroport de Rio par des policiers brésiliens tenant des banderoles prévenant qu’en raison des retards de paiement de leurs salaires, ils ne seraient pas en mesure d’assurer la sécurité.
Cette manifestation réunissait lundi 4 juillet une centaine de policiers, mais aussi de pompiers. L’objectif, dénoncer les retards de paiement de leurs salaires, ainsi que leurs conditions de travail. Sur les pancartes figuraient des phrases telles que «Bienvenue en enfer», ou «Les policiers et les pompiers ne sont pas payés. Celui qui vient à Rio n'est pas en sécurité».
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54 policiers tués en un an
Une autre pancarte faisait figurer un chiffre terrible, «ne vous inquiétez pas, 54 policiers seulement ont été tués en cette année olympique». Une pancarte appuyée par la présence de mannequins en uniformes disposés au sol.
L’initiative a grandement déplu aux autorités, qui voient d’un mauvais œil les manifestations répétées des forces de l’ordre depuis la semaine dernière. Le maire de Rio, Eduardo Paes a notamment critiqué la police dans une interview au journal O Globo «Je respecte les forces policières, mais il manque un minimum de commandement».
L’État de Rio est actuellement en proie à une crise budgétaire importante, et selon la presse nationale, les salaires en retard des fonctionnaires devraient être versés dans la semaine. 65.000 policiers et 20.000 soldats seront d'ailleurs mobilisés pour la sécurité des Jeux Olympiques.