L’enquête pour établir les circonstances exactes de la disparition du vol MS804 Paris-Le Caire, ne fait que démarrer. L’ensemble des hypothèses restent pour l’heure ouvertes. A ce titre, la piste terroriste conduisant à une action perpétrée par Daesh, ne peut être écartée.
"Un problème technique d'habitude, un incendie ou un problème de panne moteur, ne produit pas l'accident instantanément et l'équipage a le temps de réagir. Là l'équipage n'a rien dit, n'a pas réagi, donc il s'agit très probablement d'un événement brutal et on peut penser effectivement à un attentat. A cette heure ci, si c'était simplement une panne du radar ou du transpondeur de l'avion, il se serait déjà posé, donc l'avion a certainement disparu en mer", a expliqué sur Europe 1 Jean-Paul Troadec, ancien directeur du Bureau d'Enquêtes et Analyses (BEA)
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Les premiers éléments rendus public après la disparition de l’avion des écrans radars jeudi à 2h15, rappellent en tout cas un précédent survenu le 31 octobre 2015 et dont le scénario pourrait bien en partie être identique.
Ce jour-là, c’était la Russie, pays membre de la coalition internationale luttant contre Daesh comme la France, qui avait été frappée. Le vol 9268 de la compagnie russe Metrojet au départ de Charm el-Cheikh (Egypte) à destination de Saint-Pétersbourg avait alors explosé au-dessus du Sinaï. Parmi les 224 victimes, figuraient 212 Russes. La branche égyptienne de Daesh avait revendiqué cet attentat. Vladimir Poutine avait alors ordonné la suspension des vols russes vers l’Egypte.