Les conclusions du rapport final du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) concernant le crash du vol GWI18G Barcelone-Düsseldorf de Germanwings, le 24 mars 2015, confirment le scénario d'un crash volontaire et prônent la rupture du secret médical en cas de problèmes psychologiques d'un pilote.
Ce crash, provoqué par le copilote Andreas Lubitz avait fait 150 morts et soulevé des questions de sécurité inédites notamment sur le système de verrouillage des portes des cabines de pilotage ainsi que sur les procédures d'accès et de sortie du cockpit.
Deux recommandations de sécurité
Les experts du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) plaident principalement dans leur rapport pour un renforcement du contrôle médical des pilotes et pour une rupture du secret médical en cas de problèmes psychologiques d'un pilote. Selon le BEA, il conviendra ainsi d'"effectuer une analyse régulière des incapacités de vol, en particulier pour des problèmes psychologiques ou psychiatriques", indiquent les experts dans leur rapport final sur l'accident.
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Dans un entretien paru en décembre 2015, le ministre des Transports allemand, Alexander Dobrindt, s’était quant à lui prononcé en faveur de la mise en place de tests aléatoires d’alcoolémie et de drogues pour les pilotes de compagnies aériennes exerçant en Allemagne. Une proposition qui avait là aussi soulevé de vives protestations de la part du syndicat des pilotes allemands
Le 24 mars 2015, Andreas Lubitz, le copilote du vol GWI18G Barcelone-Düsseldorf de Germanwings, filiale low cost de la compagnie allemande Lufthansa, avait profité de l'absence provisoire du pilote dans la cabine pour engager la descente de l'Airbus une demi-heure après le décollage. L'appareil, qui transportait 144 passagers et les six membres de l'équipage, s'était écrasé au bout de dix minutes dans le sud des Alpes françaises.