Assassinée et brûlée sur ordre du conseil du village. Une jeune Pakistanaise âgée d'une vingtaine d'années a été droguée, assassinée et son corps brûlé dans un minibus le 29 avril sur ordre du conseil de son village de Makol.
Son tort ? Avoir aidé une amie plus âgée à s'enfuir du village avec l'homme qu'elle voulait librement épouser. «La police a arrêté 13 membres de la jirga (conseil du village) qui avaient ordonné le meurtre de la jeune fille» a indiqué le chef de police du district.
Le conseil avait délibéré pendant six heures avant de rendre cet odieux verdict : attirer la jeune femme dans une maison abadonné pour la droguer puis l'égorger avant de ligoter son corps au siège d'un petit van auquel le feu sera mis.
La mère de la victime a également été interpellée pour avoir avalisé la décision de la jirga. Ces quatorze personnes seront poursuivies pour meurtre et terrorisme et devront comparaître devant un tribunal.
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Des médicaments et un jerrican d'essence ont été saisis par la police. La femme que la jeune fille avait aidée à s'enfuir serait désormais en sécurité.
«L'honneur familial»
Chaque année au Pakistan, des centaines de femmes sont tuées par leurs proches sous le prétexte de défendre «l'honneur familial». Des horreurs rendues possibles à la faveur d’un code pénal qui accorde de grandes latitudes aux juges.
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Comme la possibilité de ne pas imposer de peine de prison lorsque des proches de la victime accordent leur pardon au meurtrier. Une disposition controversée qui laisse impunis de nombreux meurtres.