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150 sportifs auraient été dopés par un médecin britannique

Tests anti-dopage dans un laboratoire de contrôle à Richmond, près de Vancouver au Canada, en 2010. (Photo d'illustration)[ROBYN BECK / AFP]

Alerte au dopage de grande ampleur. Un médecin britannique a révélé à la presse comment il aurait prescrit des produits dopants à plus de 150 sportifs, dans des conversations enregistrées à son insu.

Ce scandale est dévoilé par une enquête publiée ce 3 avril par The Sunday Times. Le docteur Bonar, 38 ans, praticien dans la clinique privée Omniya de Londres, a été filmé en caméra cachée lors de ses rendez-vous avec un coureur olympique, complice de l'enquête. Son nom n'a pas été divulgué.

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Le docteur Bonar a expliqué avoir prescrit des substances interdites au cours des six dernières années. Parmi elles, on trouve par exemple de l'EPO, fréquemment citée dans les cas de dopage, mais aussi des hormones de croissance humaine et des stéroïdes. Le docteur Bonar aurait perçu plusieurs milliers d'euros en échange de ces prescriptions. 

Des joueurs d'Arsenal et Chelsea pourraient être concernés

Dans ses révélations, le médecin a affirmé avoir fourni en produit dopants des joueurs de tennis et des athlètes d'arts martiaux. Un joueur de cricket anglais, deux athlètes britannique, un champion de boxe et un coureur du Tour de France, feraient aussi partie de ses clients. 

Des joueurs de football de Leicester City, Birmingham City, et des célèbres équipes d'Arsenal et de Chelsea seraient également concernés. Pour l'instant, aucune preuve ne permet néanmoins d'affirmer que les différents clubs étaient au courant des liens entre les sportifs et le médecin. Les noms des athlètes sont d'ailleurs tenus secrets par le Sunday Times tant que les faits n'ont pas été prouvés. Le docteur Bonar a nié les accusations et a dit ne pas avoir enfreint les règles.

Un sportif a alerté les journalistes

Les journalistes ont été avertis de ces prescriptions illégales par un sportif, lui-même suspendu pour avoir enfereint les règles anti-dopage. Ce dernier avait d'abord contacté l'UKAD, l'organisme chargé des contrôles anti-dopage au Royaume-Uni, qui avait rejeté son témoignage.

Le secrétaire d'État à la culture britannique, John Whittingdale, a demandé l'ouverture d'une enquête sur l'UKAD. Financé par les contribuables britanniques, ce dernier aurait reçu il y a deux ans des preuves de l'activité illégale du médecin, mais aurait échoué à prendre des mesures pour la faire cesser. Une étude indépendante sera menée sur ces révélations, d'après le président de l'organisme.

Les contrôles anti-dopage remis en cause au Royaume-Uni

Les compétences de l'UKAD se trouvent remises en cause par ces révélations, alors même que l'organisme a été choisi pour enquêter sur les soupçons de dopage parmi les athlètes russes. Il est également censé superviser les contrôles anti-dopage avant les Jeux olympiques de Rio, qui auront lieu à l'été 2016.

D'après le quotidien The Telegraph, si ces allégations de dopage s'avéraient confirmées, il s'agirait d'un des plus grands scandales que le sport britannique ait jamais connu. 

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