Les Etats-Unis ont publié jeudi 3 mars un rapport sur les projets d’attentats menés en Occident par le groupe terroriste Daesh depuis février 2014. 75 ont été comptabilisés.
“Daesh a atteint un niveau de menace terroriste sans précédent contre les Etats-Unis et leurs alliés”, explique la commission pour la Sécurité intérieure de la Chambre des représentants américaine, renouvelant son alerte mondiale antiterroriste.
Alors que la menace a plusieurs visages (Al-Qaïda, Boko Haram, les shebab…), c’est sur Daesh que les Etats-Unis ont décidé d’attirer particulièrement l’attention. Par sa politique d’attentats “bas de gamme”, préférant plusieurs attaques de petite envergure, “la fréquence des violences a dépassé celle des années les plus élevées d’Al-Qaïda”, explique la commission américaine. Cette dernière annonce que 75 projets d'attentats ont été menés par Daesh en Occident.
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Elle avance les chiffres de 43% de réussite et 57% de défaite. En France, le rapport de la commission cite notamment les attentats avortés du Thalys et de Villejuif. Mais aussi l’élimination d’un agresseur devant un commissariat parisien en janvier dernier, l’arrestation d’un Français en août qui projetait d’attaquer un concert, celle de quatre personnes suspectées de vouloir attaquer une base militaire en juillet, et l’interpellation en février 2014 d’un Franco-algérien qui a combattu avec Daesh en Syrie et qui était suspecté de vouloir mener des attentats avec des explosifs en France.
L’Hexagone ne comptabilise toutefois pas le plus grand nombre de projets d’attentats. Un tiers ont visé les Etats-Unis “ou leurs intérêts à l’étranger”, précise le rapport.
Les Américains s’inquiètent de l’influence et l’invisibilité de Daesh à travers ses loups solitaires qui ont mené la moitié des projets. Aussi la commission de Sécurité intérieure estime qu'“on ne peut pas seulement bombarder les abris de Daesh (...) La stratégie menée en Syrie et en Irak ne mettra pas fin au djihadisme. Nous avons besoin d’un plan global pour vaincre les terroristes islamistes et d’une coalition robuste pour y arriver.”