Daesh mènerait des recherches intenses pour développer des armes chimiques. L’organisation terroriste aurait monté une branche dédiée à la recherche composée de scientifiques, essentiellement irakiens et syriens.
L’information a été révélée par les services de renseignements américains et irakiens. Toutefois, les Etats-Unis n’estiment pas Daesh capable de développer des armes très sophistiquées. En revanche, l’utilisation de gaz moutarde a déjà été avérée lors de batailles menées en Irak et en Syrie.
Distribution de masques à gaz
Les dirigeants irakiens se sont néanmoins déclarés inquiets. Le fait que Daesh contrôle un vaste territoire lui permet de mener des recherches dans l’ombre. «Ils ont la liberté totale d’installer leurs laboratoires et leurs sites de production où bon leur semblent et un grand nombre d’experts, militaires et civils, pour les aider» a confié un retraité des services de renseignements irakiens à l’agence Associated Press.
Les autorités irakiennes redoutent que l’usage d’armes chimiques ne se propage. L’armée du pays a d’ailleurs distribué des masques à gaz à ses troupes déployées à l’ouest et au nord de Bagdad.
Des experts dubitatifs
Jeudi à l’Assemblée Nationale, Manuel Valls a déclaré que le gouvernement français «sait qu’il peut y avoir un risque d’attaque avec des armes chimiques ou bactériologiques».
Des experts refusent de tomber dans l’alarmisme et estiment que les capacités de Daesh sont extrêmement limitées. Ils se réfèrent à la piètre qualité de leur gaz moutarde pour appuyer leur raisonnement.