Manuel Valls a averti jeudi du risque d'attentat avec des "armes chimiques ou bactériologiques", dans son discours devant l'Assemblée nationale sur la prolongation de l'état d'urgence. Il a aussi la création d'une "structure pour jeunes radicalisés".
"Il ne faut aujourd'hui rien exclure. Je le dis bien sûr avec toutes les précautions qui s'imposent mais nous savons et nous l'avons à l'esprit. Il peut y avoir aussi le risque d'armes chimiques ou bactériologiques", a-t-il dit. "Nous sommes en guerre ! Pas une guerre à laquelle l'Histoire nous a tragiquement habitués. Non, une guerre nouvelle -extérieure et intérieure-, où la terreur est le premier but et la première arme", a-t-il déclaré.
"Cette guerre nouvelle reste une guerre planifiée, menée par une armée de criminels. Ce qui est nouveau, ce sont les modes opératoires: les façons de frapper, de tuer évoluent sans cesse. L'imagination macabre des donneurs d'ordre est sans limites: fusils d'assaut, décapitation, bombes humaines, armes blanches, ou tout à la fois, perpétrés par des individus, ou des commandos, cette fois-ci particulièrement organisés", a-t-il poursuivi.
Une "structure pour jeunes radicalisés"
Manuel Valls a estimé qu'il était "plus que jamais temps que l'Europe adopte le texte sur le PNR", le fichier européen des passagers aériens, afin de "garantir la traçabilité des déplacements y compris à l'intérieur de l'Union. C'est une condition de notre sécurité collective".
Il a aussi annoncé la création d'une "structure pour jeunes radicalisés" dont "les financements sont prêts, le cadre juridique et le projet pédagogique en voie de finalisation. Le site sera choisi d'ici la fin de l'année. Les premiers admis pourront être des repentis, que nous mettrons à l'épreuve afin de mesurer leur volonté de réinsertion dans la durée".