Le gouvernement danois veut punir d’une peine de prison à perpétuité incompressible ses ressortissants ayant rejoint les rangs de Daesh en Syrie ou en Irak.
Cette proposition de loi, présentée jeudi par le ministre de la Justice Soren Pind, fait partie de toute une batterie de mesures visant à renforcer l’arsenal répressif danois contre l’action de l’organisation islamique. Actuellement, les Danois partis faire le jihad à l’étranger, peuvent écoper d’une peine maximale de seize ans de prison ferme. «Les individus qui quittent le Danemark pour mener des actes barbares à l’étranger doivent bien comprendre que leur éventuel retour au pays aurait de graves conséquences pour eux», a expliqué Soren Pind dans un communiqué.
Parmi les autres propositions émanant du gouvernement danois, figure le durcissement des sanctions à l’égard des recruteurs de Daesh. Ceux-ci pourraient désormais être condamnés à une peine réévaluée de seize ans de prison ferme. «Il est inconcevable de penser que des groupes extrémistes parviennent à enrôler certains de nos jeunes pour combattre en Syrie et en Irak», a affirmé Soren Pind.
Government proposes tougher punishments for foreign fighters #Denmark #ISIS #terrorism https://t.co/Rl7bUqc6SF pic.twitter.com/AoKlqlfREu
— The Copenhagen Post (@cphpost) 29 Octobre 2015
Les renseignements du pays estiment qu’au moins 125 Danois auraient rejoint la Syrie ou l’Irak. Près de la moitié serait revenue. Rapporté à sa population totale, le royaume scandinave est le deuxième pays européen, derrière la Belgique, à avoir le plus de ressortissants au Proche-Orient dans les rangs de l'organisation terroriste. C’est au Danemark que Salma et Zahra, surnommées les «jumelles de la terreur», s’étaient radicalisées avant de prêter allégeance à Daesh. Par ailleurs, un tribunal danois avait condamné en septembre Lisa Borch à neuf ans d’emprisonnement après qu’elle a tué, avec son petit ami Bakhtiar Mohammed Abdullah, sa mère de vingt coups de couteau. A l’époque des faits, Borch était âgée de quinze ans.