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Iran : la star du football féminin victime de la loi islamique

Niroufar Nardalan est surnommée "Lady Goal". [Capture d'écran Twitter]

Niroufar Nardalan, star de l'équipe de football féminine d'Iran, ne pourra pas participer à une importante compétition internationale, organisée en Malaisie, avec son équipe. Son mari lui a interdit de se rendre à l'étranger, comme le lui permet la loi islamique en vigueur en Iran. 

 

Agée de 30 ans, la jeune femme avait été sélectionnée pour participer au championnat des confédérations d'Asie de futsal, qui se tiendra du 21 au 26 septembre prochains en Malaisie. Surnommée "Lady Goal" dans son pays, elle devait être l'un des principaux atouts de la sélection iranienne. 

Mais son mari, journaliste sportif à la télévision, a refusé de signer les documents nécessaires afin qu'elle puisse renouveler son passeport. La loi islamique exige en effet l'accord du mari pour ce type de démarche. Selon Niroufar Nardalan, ce refus aurait été justifié par la volonté de son mari qu'elle soit présente pour accompagner son fils, âgé de sept ans, pour son premier jour d'école. 

 

Une icône des droits des femmes

Mais la jeune femme a décidé de ne pas se laisser faire, multipliant les interviews dans les médias pour exprimer sa frustration. "Ces matchs étaient très importants pour moi. En tant que femme musulmane, je voulais représenter mon pays et faire honneur à mon drapeau, non pas voyager pour le plaisir". "J'espère que les autorités vont mettre en oeuvre des mesures qui permettront aux athlètes féminines de défendre leurs droits dans de telles situations", a-t-elle ajouté. 

Niroufar Nardalan est ainsi devenue un symbole de la lutte pour les droits des femmes en Iran, soutenue par les défenseurs des droits de l'Homme. "Cela montre dans quelle mesure cette loi peut impacter a vie d'une femme, a estimé Shadi Sadr, directrice de Justice for Iran, à Radio Free Europe / Radio Liberty. Même si une femme atteint les plus hauts rangs dans les domaines de la politique, du sport ou de la culture, elle a toujours besoin du consentement de son mari pour ce qui constitue l'un de ses droits les plus fondamentaux, celui de voyager".

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