Alors que le Japon commémore mercredi le quatrième anniversaire de la catastrophe de Fukushima, le pays tente peu à peu d’évacuer le traumatisme.
Mais le chemin s’annonce long. Quelque 6 000 ouvriers se relaient encore aujourd’hui en permanence pour démanteler la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi, un défi qui pourrait réclamer encore trente à quarante ans. Ce, alors que l’opérateur de la centrale, Tepco, doit gérer la question du stokage des eaux contaminées, et que des fuites sont régulièrement découvertes.
Une situation qui explique que près de 90 000 habitants de la région, évacués lors de la catastrophe, n’ont toujours pas été autorisés à regagner leurs foyers.
Objectif Jeux olympiques
Des motifs d’optimisme sont toutefois apparus. Le gouvernement japonais veut ainsi faire de l’attribution des Jeux olympiques 2020 à Tokyo le symbole de l’entrée du pays dans une nouvelle ère, comme ce fut le cas avec les Jeux olympiques de Tokyo en 1964, moins de vingt ans après la Seconde Guerre mondiale.
Les autorités espèrent que l’organisation d’un tel événement convaincra définitivement les touristes étrangers de revenir visiter le pays, envisageant d’accueillir 20 millions de visiteurs à cette occasion. Un objectif qui apparaît réaliste, alors que 13,41 millions de voyageurs ont séjourné au Japon en 2014, soit plus du double qu’en 2011.
"Les gens ont compris que voyager, manger et même vivre ici ne posait aucun problème, si on évitait une zone très restreinte autour de la centrale nucléaire de Fukushima", s’est félicité l’Office national du tourisme japonais, qui multiplie les initiatives pour promouvoir le pays. Un "conseil des ninjas" a ainsi été créé dimanche afin de redorer l’image de ces guerriers traditionnels, à des fins touristiques.