Une étude pointe du doigt le lien entre le nombre d'heures travaillées et la quantité d'alcool consommée.
C’est bien connu, le travail c’est la santé. Mais comme tout, il ne faut pas en abuser, sous peine d’avoir des problèmes d’alcool. Selon une étude parue cette semaine dans The British Medical Journal, il y aurait en effet un lien entre le fait de travailler trop et une consommation d’alcool à risque. Sans forcément que l'alcool soit consommé au travail.
Réalisée par une équipe de chercheur internationale, et basée sur des données concernant plus de 400 000 personnes dans quatorze pays développés, cette étude montre que les individus qui travaillent plus de 48 heures par semaine ont 13% de risque de boire trop que ceux qui travaillent moins de 40 heures.
Par "boire trop", les scientifiques entendent plus de 14 boissons alcoolisées par semaine pour une femme et plus de 21 pour un homme.
Jusqu’ici, les différentes études avaient mis en relief la relation entre nombre d’heures de travail et risque accru de maladies cardiovasculaires, d'accidents du travail et de problèmes de santé mentale. Cassandra Okechukwu, de l'Ecole de santé publique d'Harvard, estime que le lien entre travail et dépendance à l’alcool doit être pris très au sérieux, même s’il reste minime.
Pour cette spécialiste, ces résultats pourraient permettre la mise en place d’une nouvelle réglementation du temps de travail au titre de la santé publique, à l’heure ou «la pression croissante» des entreprises se fait sentir sur les travailleurs.