Les revers se multiplient pour l’armée ukrainienne, confrontée à une vaste offensive des séparatistes, appuyés vraisemblablement par des soldats russes.
Hier, les troupes ukrainiennes ont été contraintes d’abandonner le contrôle de l'aéroport de Lougansk, bastion des séparatistes prorusses dans l'Est, après avoir essuyé des tirs d'artillerie de «l'armée russe», comme l’a afirmé un porte-parole militaire.
L’armée ukrainienne avait déjà dû laisser à l’ennemi une vaste zone du sud-est de la région de Donetsk, selon des journalistes présents sur place. Ces informations tranchent avec le discours officiel de Moscou, qui persiste à nier toute implication dans les combats.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a ainsi assuré hier qu'il n'y aurait «pas d'intervention militaire russe» en Ukraine, appelant Kiev à discuter d’un «cessez-le-feu immédiat et sans conditions». La veille, Vladimir Poutine avait appelé à la création d’un Etat indépendant dans l’Est de l’Ukraine.