L'Union européenne a décidé lundi de réduire sa coopération avec la Thaïlande pour protester contre le coup d'Etat militaire, et demandé le rétablissement de la Constitution.
Exprimant leur "forte préoccupation", les ministres des Affaires étrangères de l'UE réunis à Luxembourg, ont appelé la junte à "rétablir, en urgence, le processus démocratique légitime et la Constitution, par le moyen d'élections crédibles et représentatives".
Le pouvoir militaire en place depuis le 22 mai doit également libérer tous les prisonniers politiques et respecter les droits de l'Homme, ont ajouté les ministres dans une déclaration.
En signe de protestation, "les visites officielles vers (la Thaïlande) et de Thaïlande ont été suspendues" et "l'UE et ses Etats membres ne signeront pas l'Accord de partenariat et de coopération avec la Thaïlande tant qu'un gouvernement démocratiquement élu ne sera pas nommé", précise le texte.
"D'autres accords seront affectés", tout comme la coopération militaire.
Depuis le coup d'Etat, l'armée a largement limité les libertés civiles en interdisant les manifestations, censurant les médias et maintenant temporairement en détention des centaines de personnalités politiques, journalistes ou universitaires.
La junte a exclu des élections avant un an, pour permettre de mettre en place d'ici là des réformes politiques, dont la rédaction d'une nouvelle Constitution. Son chef, le général Prayut Chan-O-Cha, a indiqué qu'un gouvernement intérimaire serait mis en place d'ici à septembr