Le "swatting" est un nouveau phénomène en vogue aux Etats-Unis qui consiste à faire venir la police et les équipes de la SWAT au domicile d'une personne innocente. Les victimes de cette farce sont majoritairement des joueurs en ligne ou des célébrités.
Le "swatting", terme apparu en 2013, est devenu le canular favori des hackers. Outre-Atlantique, de plus en plus de personnes en sont victimes.
Le principe est simple : appeler la police, se faire passer pour la personne piégée et prétendre qu'un crime est en train de se dérouler. En plus des policiers, les équipes du SWAT, unité spécialisée dans les opérations paramilitaires, sont alors envoyés sur les lieux.
La victime se retrouve dans l’incompréhension totale, son logement se trouvant subitement entouré d’hommes armés.
Si le "swatting" n'est qu'une blague pour les piégeurs, il peut avoir des conséquences désastreuses, comme l’explique Brian Kebs, journaliste américain victime de "swatting", au site The Verge. "Quand la police m’a dit de mettre les mains en l’air, j’avais une grosse boule de scotch usé dans les mains. Ils auraient pu croire qu’il s’agissait d’une arme".
400 cas par an
Le "swatting" est souvent utilisé par les joueurs en ligne, notamment par ceux qui veulent punir la personne qui a tué leur personnage.
Ainsi, le SWAT a débarqué chez un adolescent de Los Angeles le 23 avril dernier après avoir reçu un appel qui prétendait que le jeune homme venait de tuer sa mère et son frère. En réalité, il venait juste d’abattre le personnage d’un autre adolescent dans le jeu Call of Duty, selon le New York Post.
Les célébrités sont également des cibles privilégiées. Parmi elles, Paris Hilton, Tom Cruise, Justin Timberlake ou encore Selena Gomez en ont été victimes.
Selon The Verge, le FBI recense environ 400 cas de "swatting" par an. Les auteurs peuvent parfois encourir de la prison.