Des Britanniques et des Australiens ont postulé pour devenir bourreau au Sri Lanka, le dernier titulaire du poste ayant été pris de panique à la vue de la potence, a déclaré vendredi le responsable des prisons du Sri Lanka.
Deux Britanniques et trois Australiens ont proposé par email leurs services, certains simplement pour le prix de la nourriture et du logement en prison.
Une telle éventualité est cependant impossible car la loi interdit d'employer un étranger en prison au Sri Lanka, a précisé le responsable.
Ces candidats étrangers "n'ont pas donné de détail sur leur occupation professionnelle actuelle", a dit à l'AFP Chandrarathna Pallegama.
"Ils semblent très désireux d'avoir le poste. Certains sont prêts à le faire en échange de la nourriture et d'un logement en prison", a-t-il assuré. Il s'est dit surpris de l'intérêt de ces étrangers pour un emploi payé 85 dollars par mois, un salaire cependant raisonnable au Sri Lanka.
Le dernier bourreau, nouvellement embauché, avait pris ses jambes à son cou à la vue du gibet dont il était responsable. La dernière pendaison au Sri Lanka a eu lieu en 1976.
Les deux bourreaux précédents avaient démissionné après s'être faits porter malades à plusieurs reprises.
Le Sri Lanka a relancé activement sa recherche d'un bourreau en raison des appels croissants au sein de la population pour que soit mis fin au moratoire en place depuis 38 ans en raison d'une récente hausse des crimes graves, selon M. Pallegama.