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Tentatives de réglement pacifique vaines selon le pouvoir ukrainien

Un manifestant sur une barricade le 24 janvier 2014 à Kiev [Sergei Supinsky / AFP] Un manifestant sur une barricade le 24 janvier 2014 à Kiev [Sergei Supinsky / AFP]

Les tentatives pour régler la crise politique en Ukraine de manière pacifique sont vaines, a déclaré samedi le ministre de l'Intérieur, Vitali Zakhartchenko, en accusant les manifestants de stocker des armes.

"Les événements des derniers jours dans la capitale ukrainienne ont montré que nos tentatives pour régler le conflit de manière pacifique, sans recours (...) à la force, étaient vaines", a écrit le ministre dans un communiqué.

"Nos appels n'ont pas été entendus et la trêve est violée", a-t-il dit, accusant les manifestants de "stocker des armes" dans le centre de Kiev.

Le ministre de l'Intérieur, dont le départ fait partie des principales revendications de l'opposition, a affirmé que des représentants de forces de l'ordre avaient tenu des négociations avec des membres de l'opposition, sans résultat. "Ils n'ont plus aucune influence sur les groupes radicaux qui contrôlent les bâtiments occupés (notamment la mairie de Kiev et le ministère de l'Agriculture, ndlr) et font usage de la force", a-t-il affirmé.

Heurts entre manifestants et forces de l'ordre dans la nuit du 24 au 25 janvier 2014 à Kiev [Sergei Supinsky / AFP]
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Heurts entre manifestants et forces de l'ordre dans la nuit du 24 au 25 janvier 2014 à Kiev
 

Après près de deux jours de retour au calme, la tension est de nouveau montée dans la nuit de vendredi à samedi rue Grouchevski à Kiev, où de violents affrontements plus tôt dans la semaine ont fait au moins deux morts.

Les manifestants ont enflammé des pneus sur la barricade qui les sépare des forces de l'ordre, envoyant samedi une épaisse fumée noire haut dans le ciel au-dessus de la capitale ukrainienne.

Ils ont lancé des cocktails Molotov et des pavés vers les policiers des forces antiémeutes, qui ont répliqué avec grenades assourdissantes et balles en caoutchouc.

Le ministère de l'Intérieur avait déjà affirmé dans la nuit que les manifestants avaient rompu la trêve observée depuis jeudi midi en se livrant à des "provocations". Samedi, le ministère de l'Intérieur a également accusé les contestataires d'avoir capturé trois policiers dans la mairie de Kiev depuis plusieurs semaines. L'opposition a démenti.

Le recours à la force est "inacceptable" et les négociations à la crise en Ukraine sont la seule solution, a par ailleurs déclaré samedi Rinat Akhmetov, l'oligarque le plus riche d'Ukraine qui soutient le président Viktor Ianoukovitch. "Il ne peut y avoir qu'une solution à la crise politique, une solution pacifique. Tout recours à la force est inacceptable, a ajouté dans un communiqué l'oligarque, personnalité très importante du parti du président ukrainien.

Le président Viktor Ianoukovitch et le commissaire à l'Elargissement Stefan Füle le 24 janvier 2014 à Kiev [Andrei Mosienko  / Service de presse de la présidence/AFP]
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Le président Viktor Ianoukovitch et le commissaire à l'Elargissement Stefan Füle le 24 janvier 2014 à Kiev
 

L'Union européenne a pour ssa part souligné samedi attendre du pouvoir ukrainien des "pas concrets" pour "stopper la spirale de violence et d'intimidation" afin de ramener le calme dans le pays. "Mes entretiens à Kiev ont montré le besoin d'une série de pas concrets pour d'abord commencer à reconstruire la confiance en stoppant la spirale de violence et intimidation", a déclaré le commissaire à l'Elargissement Stefan Füle, à l'issue d'une visite dans la capitale ukrainienne.

Il a relevé avoir fait part à ses interlocteurs des "profondes inquiétudes" de l'UE face à l'escalade de la crise en Ukraine, "soulignant la nécessité de mettre fin au cycle de violence, et de lutter contre l'impunité des auteurs de violations des droits de l'Homme".

Cette étape "doit être complétée dans un deuxième temps par un processus politique sans exclusive conduisant à la stabilité en Ukraine", a-t-il ajouté, cité par un communiqué.

Il a indiqué avoir discuté lors de ses entretiens "d'une série de pas dans cette direction" et avoir assuré ses interlocteurs, du pouvoir, de l'opposition et de la société civile, que "l'UE va rester engagée dans ce processus pour les aider à calmer la situation et trouver une issue à la crise".

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