Le chef de la coalition libanaise hostile au régime syrien, Saad Hariri, a mis en cause le Hezbollah chiite allié de Damas dans l'attentat qui a coûté la vie vendredi à son proche conseiller, Mohammad Chatah.
"Pour nous, les accusés sont (...) les mêmes qui se dérobent à la justice internationale, ceux qui refusent de comparaître devant le tribunal international", a indiqué M. Hariri dans un communiqué en référence au Tribunal spécial pour le Liban (TSL) en charge d'identifier et de juger les responsables de l'assassinat en 2005 de son père, le dirigeant Rafic Hariri.
Cinq membres du Hezbollah sont inculpés par le TSL dans cet assassinat et le parti chiite refuse de les remettre à la justice. Le procès de quatre d'entre eux commence le 16 janvier à Leidschendam, dans la banlieue de La Haye.
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"Ce sont ceux-là mêmes qui exposent le Liban et les Libanais (...) au chaos et propagent l'incendie régional à la nation (libanaise)", a ajouté l'ex-Premier ministre libanais en référence au Hezbollah dont les combattants luttent contre les rebelles en Syrie aux côtés du régime de Damas.
"Ceux qui ont assassiné Mohammad Chatah sont ceux-là mêmes qui ont tué Rafic Hariri et ceux qui veulent assassiner le Liban, humilier et affaiblir l'Etat", a encore souligné M. Hariri, qualifiant l'assassinat de son conseiller et son ami de "nouveau message de terrorisme" qui nous est adressé.
"Les terroristes et les criminels ont recours aux voitures piégées et à tous les instruments de haine pour tuer les gens libres du Liban les uns après les autres", a-t-il indiqué.
Depuis 2005, une série d'attentats a coûté la vie à neuf hommes politiques, dont Chattah, et journalistes hostiles au régime de Bachar al-Assad. Trois autres hauts responsables militaires et policiers, dont deux proches de Saad Hariri, ont également été assassinés entre 2005 et 2012.