Deux bombardiers B-52 américains ont pénétré lundi dans la « zone aérienne d’identification », créée unilatéralement samedi dernier par la Chine, qui englobe les îles Diaoyu, revendiquées par Pékin, mais administrées par Tokyo sous le nom de Senkaku.
L’intervention américaine a vite suscité une vague d'indignation dans l’Empire du Milieu.
>Le « Quotidien du peuple » fustige le geste « facheux et provocateur » du gouvernement américain. « Washington et Tokyo ont tort de critiquer la zone d’identification de défense aérienne de la Chine » peut-on y lire dans l'édition du mercredi 27 novembre. L’organe du PCC (Parti communiste chinois) accuse le Japon d’être « le responsable de la détérioration de la situation et de la déstabilisation en Asie de l’Est », tout en incitant leur homologue américain à « arrêter de confondre le noir et le blanc ».
> « Global Times », un autre quotidien lié au Parti, lance un appel dans son éditorial : « Manifestons contre la provocation de B-52 » du jeudi 28 novembre. Ce journal reproche à Pékin d’avoir mis trop longtemps à réagir à « l’acte de défi lancé par Washington et Tokyo ».
>Le « Quotidien de la jeunesse de Chine », également lié au pouvoir en place à Pékin, se penche sur l’impact de la création de cette zone de défense. La Marine nationale pourrait "s'entraîner plus", ce qui va "certainement renforcer la force maritime" chinoise.
> Les « Nouvelles d’Europe », le plus gros quotidien chinois diffusé en Europe, préconisent un dialogue bilatéral entre Pékin et Washington sur ces îles disputées, tout en écartant leur « ennemi » japonais de ces échanges.
> « China Times », un journal taïwanais, il souligne l’importance croissante de la marine chinoise, face au déclin de celui du Japon. Un elément de convergence inattendue entre la Chine nationaliste et la Chine continentale.
Des navires chinois dans les eaux des îles Senkaku
Iles Senkaku, nouvelle démonstration de force chinoise