Des hordes d'alpinistes se sont ruées dès l'aube lundi à l'assaut du Mont Fuji, au premier jour de la période de deux mois d'ouverture au public et une semaine après l'inscription du célèbre volcan japonais au patrimoine mondial de l'Unesco.
A 03H00 du matin, des centaines de personnes étaient déjà au sommet du volcan de 3.776 mètres afin de contempler le lever du soleil sur l'océan Pacifique.
Dans l'obscurité de la nuit, on pouvoir voir un serpent ininterrompu de torches et de lampes sinuer sur les flancs du mythique volcan endormi.
Vers 04H30, l'astre du jour est apparu émergeant des nuages et a été salué par des "banzai" (hourra!) de la foule en extase, tandis que crépitaient téléphones portables et appareils photos.
Environ 300.000 personnes gravissent le Mont Fuji chaque année mais grâce au classement par l'Unesco, les responsables du tourisme de la région s'attendent à un afflux massif cette année.
Les défenseurs de la nature mettent d'ailleurs en garde contre un nombre trop important de visiteurs, ce qui pourrait avoir des répercussions sur le volcan, que ce soit par une augmentation de l'érosion ou les détritus abandonnés par les touristes.
Symbole par excellence du Japon, le Mont Fuji a été inscrit le 22 juin au patrimoine mondial de l'Unesco lors d'une réunion du Comité du patrimoine mondial à Phnom Penh.
"Le Fujisan (mont Fuji), cône volcanique solitaire, souvent couronné de neige, s’élevant au-dessus de villages, de la mer et de lacs bordés d'arbres, a inspiré les artistes et les poètes et a été l’objet d’un pèlerinage depuis des siècles", notait l'Unesco dans le document préparatoire à la réunion.