Plusieurs milliers de soldats irakiens étaient à pied d'oeuvre samedi pour tenter de sécuriser une étendue désertique de l'ouest du pays qui servirait de point de passage aux insurgés sunnites se rendant en Syrie voisine, a-t-on appris auprès d'officiers supérieurs.
Quelque 20.000 hommes, issus de l'armée et de la gendarmerie, ont été déployés pour détruire les repaires d'insurgés liés à des groupes armés sunnites, dont certains sont affiliés à Al-Qaïda, selon ces sources interrogées par l'AFP.
Des unités ont également pris position le long de la frontière irako-syrienne, longue de 600 km.
"C'est une vaste opération, elle reçoit le soutien de l'armée de l'air", a expliqué à l'AFP le général Ali Ghaidan Majid, chef de l'armée de terre.
"Elle a permis l'arrestation de plusieurs membres d'Al-Qaïda et la destruction de certains de leurs repaires", a-t-il ajouté.
Le but de l'opération est, selon lui, de "nettoyer la région des éléments terroristes". Il n'a toutefois pas précisé combien d'activistes avaient été appréhendés ou tués.
Un autre officier, qui a requis l'anonymat, a de son côté affirmé que deux hauts responsables de l'Etat islamique d'Irak (ISI), la branche locale d'Al-Qaïda, avaient été tués.
L'opération se déroule dans une vaste région désertique à cheval sur les provinces d'Al-Anbar et de Ninive, où, à en croire des responsables irakiens et occidentaux, des groupes armés sunnites opposés au régime du président syrien Bachar al-Assad et au gouvernement irakien auraient installé des camps.
Parmi les groupes armés sunnites combattant le régime syrien, plusieurs se sont ralliés à Al-Qaïda, alimentant les craintes de l'Irak que le conflit ne déborde au-delà des frontières de la Syrie.