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Apocalypse après la tornade

Malgré un bilan moins lourd que prévu, la tornade en Oklahoma a été dévastatrice et les Etats-Unis sont en deuil.

Hagards, les habitants de Moore, dans la banlieue d’Oklahoma City, erraient hier dans les rues de leur ville. Encore sous le choc, ils ne pouvaient que constater l’étendue des dégâts causés par la tornade qui avait détruit la veille plus d’une centaine de bâtiments.

Dans un amas de câbles, de planches et de débris divers, les secouristes étaient lancés dans une course contre la montre pour retrouver des survivants.

101 personnes avaient pu être sorties des décombres. Les recherches se concentraient particulièrement autour de ce qui restait de l’école élémentaire de Plaza Towers, où plusieurs enfants ont été tués lors du passage de la tornade, la plupart âgés de moins de 12 ans. Au total, le bilan de la catastrophe s’élevait à 24 morts.

Au moins 145 personnes, dont 70 enfants, ont été blessées. «C’était comme dans le film Twister, expliquait un rescapé à la télévision locale. Il y avait des chevaux et des objets volant dans tous les sens».

Une tornade d’une force record

Selon les services météo, la tornade qui a frappé Moore a touché terre pendant une quarantaine de minutes et a été classée EF4 sur l’échelle de Fujita (qui va jusqu’à EF5), avec des vents pouvant aller jusqu’à 320 km/h. «Seulement 2 % des tornades aux Etats-Unis atteignent ce niveau», a souligné Andrew Barrett, météorologue à l’Université de Reading (Royaume-Uni). A son maximum, elle a atteint 3 km de large, ravageant des centaines de bâtiments, provoquant pannes de courant et incendies.

Hier, près de 35 000 habitants étaient encore sans gaz ni électricité. La ville de Moore avait déjà été partiellement détruite en mai 1999 par une tornade qui avait fait 41 morts à l’époque. Si ces phénomènes sont fréquents dans la région, il est plus rare qu’ils touchent des zones densément peuplées. Reste à savoir si les changements climatiques peuvent être à l’origine de ce changement.

 

Mobilisation générale

Barack Obama s’est adressé hier aux habitants de Moore, leur expliquant qu’ils «doivent savoir que leur pays restera sur le terrain, à leurs côtés, aussi longtemps que nécessaire».

Le président avait déclaré auparavant l’état de grande catastrophe naturelle, afin de libérer des fonds alloués aux zones sinistrées. Une aide qui devrait également venir de l’extérieur. Alors que Vladimir Poutine a fait savoir que «la Russie était prête à aider les Etats-Unis à surmonter les conséquences du sinistre», le secrétaire général de l’ONU Ban Ki moon a proposé «l’assistance des Nations unies, si besoin est».

Sur les réseaux sociaux, tandis que les chaînes de solidarité se forment pour permettre aux sinistrés de retrouver leurs proches ou des objets personnels, certains montrent du doigt James Inhofe, qui demande le soutien de Washington alors qu’il avait voté contre les aides fédérales pour les victimes de l’ouragan Sandy. Qui sème le vent…

 

 

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