Le général Selim Idriss, chef d'état-major de l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles), a menacé de frapper à partir de jeudi des positions du mouvement chiite Hezbollah au Liban qu'il accuse de bombarder des localités tenues par les rebelles en Syrie.
"Nous avons la preuve que le Hezbollah envoie depuis longtemps ses combattants dans différentes parties de la Syrie, notamment Homs, Damas et sa province, pour épauler l'armée d'Assad", a-t-il dit mercredi à l'AFP.
Il a fait état de tirs à partir du village libanais de Zeita, dans la plaine de la Bekaa, sur la frontière entre les deux pays.
"Mais ce qui est nouveau cette semaine c'est que le Hezbollah a commencé à bombarder les villages autour de Qousseir à partir du territoire libanais et nous ne pouvons pas l'accepter (...) Nous avons annoncé hier que si cela ne cessait pas dans les 48 heures, l'ASL répondrait aux sources des tirs", a ajouté cet ingénieur militaire, qui a fait défection en juillet 2012.
Il avait été nommé en décembre à la tête du Conseil militaire suprême de l'ASL, chapeautant la plupart des groupes rebelles combattant en Syrie, à l'exception des jihadistes du Front Al-Nosra.
"Nous nous considérons comme l'armée légitime du peuple syrien et nous avons demandé au président et au Premier ministre libanais d'intervenir, mais jusqu'à présent nous n'avons rien entendu d'eux", a-t-il affirmé.
Il a prévenu qu'"au terme des 48 heures, c'est à dire jeudi, les combattants de l'ASL dans la région de Qousseir répondront aux sources de tir et nous mobiliserons aussi les combattants équipés d'armes de longue portée postés dans d'autres régions".
La localité rebelle de Qousseir se trouve dans le centre de la Syrie.
Cette déclaration marque une escalade dans le conflit en Syrie car c'est la première fois que l'ASL menace de porter la guerre au Liban.