Les délégués désignés par la base ont voté mardi matin à Bloemfontein (centre) pour renouveler la direction de l'ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, la proclamation des résultats étant attendue en tout début d'après-midi.
Les 4.075 délégués du Congrès national africain ont voté à l'aube, entre 02H00 et 07H00 du matin (00H00 à 05H00 GMT), avec beaucoup de retard sur l'horaire prévu.
"Ils comptent les bulletins en ce moment, les résultats sont attendus en début d'après midi vers 13H00 ou 14H00 (11h00 à 12h00 GMT), peut-être un peu plus tôt, peut-être un peu plus tard", a indiqué à l'AFP Vuyiswa Mayandela, du service de communication du parti.
Le vote, à bulletins secrets, destiné à renouveler le "top 6" du parti (président, vice-président, secrétaire général, secrétaire général adjoint, coordinateur national et trésorier), était fermé à la presse.
Le président Jacob Zuma, qui dirige à la fois le parti et le pays, semble assuré d'emporter une victoire haut la main devant son adjoint le vice-président Kgalema Motlanthe.
Il a réuni sur son nom les trois quarts des délégués, selon des décomptes de la presse sud-africaine, et les clameurs qui ont accompagné l'annonce des noms des candidats, lors d'une théâtrale séance plénière lundi, n'ont guère laissé de doute sur l'issue du scrutin.
L'ancien syndicaliste reconverti dans les affaires Cyril Ramaphosa est de même favori pour devenir son numéro 2.
Le vice-président du parti dominant a de bonnes chances d'accéder à la tête du parti dans cinq ans. Il pourrait également devenir sous peu vice-président de la République si, battu à Bloemfontein, M. Motlanthe est acculé à la démission. Et pourquoi pas ensuite porter les couleurs de l'ANC aux élections générales de 2014 si Jacob Zuma décide de ne faire qu'un mandat à la tête de l'Etat.
Des partisans du président ont célébré la future victoire de leur champion toute la nuit.
La situation était très calme mardi matin à Bloemfontein, alors que quatre extrémistes de droite arrêtés dimanche devaient comparaître pour "haute trahison" devant le tribunal de la ville.
Les quatre suspects, des hommes blancs âgés de 40 à 50 ans, sont soupçonnés d'avoir préparé des attentats en Afrique du Sud.
Ils sont entre autres soupçonnés d'avoir voulu attaquer le congrès de l'ANC, selon le porte-parole de la police Billy Jones, qui avait pourtant démenti cette information lundi.