Alors que le Rassemblement national a annoncé ce lundi déposer une motion de censure contre Michel Barnier, après l’utilisation de l’article 49.3 sur le budget de la Sécurité sociale, le député RN Laurent Jacobelli a considéré que la responsabilité de cette instabilité politique revenait à l’ancien Premier ministre Gabriel Attal.
«Il y a un manque de conviction terrible au sein du bloc gouvernemental». Ce lundi, au terme de négociations avec le Premier ministre, le Rassemblement national a annoncé déposer une motion de censure contre Michel Barnier et son gouvernement, après que ce dernier a utilisé l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer, sans vote, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
«Jusqu’au dernier moment nous aurons laissé une chance au Premier ministre de prendre en compte nos demandes en ce qui concerne le pouvoir d’achat des Français, a déclaré à CNEWS le député RN Laurent Jacobelli. Il n’a pas voulu répondre à la demande des 11 millions d’électeurs du Rassemblement national».
Un Premier ministre bridé par son camp ?
Alors que l’addition des voix des députés du Nouveau Front populaire et celles du RN seraient suffisantes pour faire tomber le gouvernement de Michel Barnier, l’élu de Moselle a fustigé le manque de cohésion et d’entente au sein du «socle commun», allant jusqu’à pointer du doigt l’ancien Premier ministre Gabriel Attal.
«En ne donnant pas de marge de manœuvre au Premier ministre, en mettant en oeuvre un contre mouvement, Gabriel Attal a mis le chef du gouvernement dans une situation impossible, a jugé Laurent Jacobelli. C’est lui qui a appuyé sur le bouton de la censure».
Si les différentes forces politiques présentes au Parlement se sont écharpées lors de l’étude du Budget, Laurent Jacobelli a considéré que «ceux qui ont eu les mots les plus durs» se trouvaient «dans le socle commun».
La motion de censure du Rassemblement national n’a quasiment aucune chance d’être adoptée, en raison du refus des députés du Nouveau Front populaire de la voter. Celle de la gauche, en revanche, pourrait bien être en mesure de faire tomber le gouvernement de Michel Barnier dès mercredi.