Les élections en Galice, remportées dimanche haut la main par la droite, au pouvoir en Espagne, apporte une bouffée d'oxygène au chef du gouvernement Mariano Rajoy qui doit toutefois désormais affronter un défi souverainiste, affirme lundi la presse espagnole.
"Le souverainisme basque s'impose tandis que Feijoo sauve Rajoy", titre El Mundo (centre-droit), faisant référence aux élections régionales en Galice où le Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy a remporté la majorité absolue et au , où les indépendantistes deviennent la deuxième force de la région.
Le parti socialiste, déjà laminé aux élections législatives de novembre 2011, qui ont porté la droite au pouvoir, "s'effondre dans les régions", souligne El Mundo.
"L'effondrement des socialistes donne une bouffée d'air à Rajoy et une impulsion au souverainisme au Pays Basque", estime aussi à la Une El Pais (centre-gauche).
"La Galice sauve Rajoy", écrit pour sa part le quotidien catalan La Vanguardia. Selon le journal, Mariano Rajoy "prend une bouffée d'air sur ses terres avec la majorité absolue" remportée par le président de région Alberto Nuñez Feijoo.
Mais, ajoute El Pais, dans un éditorial, Mariano Rajoy doit désormais faire face à "la radicalisation nationaliste".
"A cinq semaines des élections catalanes, avec un défi nationaliste sur la table, Rajoy doit tirer des leçons qui vont bien au-delà des résultats des élections régionales", ajoute-t-il.
Car, souligne le journal, "tout ce panorama politique intervient avec en toile de fond une urgence économique, avec une Espagne en pleine récession et dans l'attente d'un possible sauvetage de son économie".
"Avec un certain nombre de régions obligées de demander une aide financière au gouvernement central, un chômage qui s'emballe et un automne social chaud qui devrait atteindre les sommets de tension pour la grève générale du 14 novembre", résume El Pais.
En Galice, le PP a remporté 41 députés sur 75, plus que la majorité absolue de 38 qu'il détient actuellement, devant les socialistes (18 sièges).
Au Pays Basque, dans le nord de l'Espagne, les nationalistes conservateurs du PNV conservent leur première place au Parlement régional, avec 27 députés sur 75, et devront avec cette majorité relative conclure des alliances pour gouverner.
Ils sont suivis par les indépendantistes, qui ont créé l'événement en remportant 21 sièges, un an après l'annonce par l' de la fin de la violence, puis par les socialistes (16) et par le PP.