![Le pape Benoît XVI, place Saint-Pierre, le 17 octobre 2012 à Rome [Vincenzo Pinto / AFP/Archives]](http://static.cnews.fr/sites/default/files/directmatin/image_placeholder_rect_basic.gif "Le pape Benoît XVI, place Saint-Pierre, le 17 octobre 2012 à Rome [Vincenzo Pinto / AFP/Archives]")
Le pape Benoît XVI célèbre dimanche Place Saint Pierre la canonisation de sept saints dont la première , un missionnaire français à Madagascar et un jeune Philippin, présentés comme des symboles d'évangélisation et d'engagement social.
Alors que 262 évêques sont réunis à Rome pour un synode sur la "Nouvelle évangélisation", 50 ans après le Concile Vatican II, le pape veut proposer ces modèles de ferveur dans une période de découragement dans les églises occidentales.
Au moins 1.500 pèlerins canadiens, dans leur grande majorité amérindiens, assisteront à la canonisation de Kateri Tekakwitha (1656-1680), surnommée "le Lys des Mohawks", béatifiée par Jean Paul II en 1980.
Algonquine par sa mère et Mohawk par son père, convertie par les Jésuites, la jeune fille presque aveugle manifesta un sens du sacré hors du commun, avant de mourir à 24 ans. Selon la légende, son visage fortement marqué par la petite vérole devint lisse après son décès.
Environ 5.000 Philippins ont aussi fait le déplacement pour la cérémonie qui proclamera saint Pedro Calungsod (1654-1672), un sacristain martyrisé à 17 ans après avoir participé au baptême d'une petite fille à Guam, aux îles Marianne, célébré par un prêtre jésuite.
Un jésuite français, Jacques Berthieu, mort fusillé en 1896 à Madagascar par des rebelles du mouvement Menalamba, fait également partie des nouveaux élus. Ce missionnaire et éducateur avait refusé d'abjurer sa foi catholique et il devint le premier saint de la Grande île, où il a vécu 21 ans, et de l'Océan Indien. Le gouvernement socialiste français est représenté à la cérémonie par son ministre de l'Intérieur, chargé des cultes, Manuel Valls.
Autre figure célèbre en Amérique du Nord qui deviendra sainte dimanche: la franciscaine d'origine allemande Maria Anna Cope (1838-1918) connue comme "Mother Marianne of Molokaï", pour sa vie consacrée aux lépreux à Hawaii.
Le pape consacrera une autre Allemande, Bavaroise comme Joseph Ratzinger: Maria Schäffer, morte en 1925. Grièvement brûlée après être tombée dans une lessiveuse d'eau bouillante, elle devait passer une vie de souffrance dans son lit, jouant un rôle d'évangélisation auprès des villageois, cousant et décrivant par écrit ses visions célestes.
Benoît XVI a aussi décidé de distinguer un religieux ayant aidé les jeunes ouvriers de la révolution industrielle italienne à la fin du 19è siècle, le père Giovanni Battista Piamarta, et une soeur espagnole Maria del Carmen engagée pour la condition des femmes à la même époque.
Ces nouvelles canonisations portent à 44 les saints proclamés par Benoît XVI depuis le début de son pontificat en 2005.