Le président ukrainien Volodymyr Zelensky va être reçu ce vendredi au Vatican par le pape François. C’est la troisième rencontre entre les deux hommes depuis le début de la guerre avec la Russie en février 2022.
Une troisième entrevue attendue. Le pape François reçoit ce vendredi Volodymyr Zelensky au Saint-Siège. Leur dernière rencontre remontait à juin dernier lors du sommet du G7 à Bari (Italie).
À cette occasion, le président ukrainien avait remercié le Saint-Père pour «ses prières pour la paix en Ukraine» et pour son engagement humanitaire vis-à-vis de son peuple, tout en insistant sur l’importance de soutenir la «formule de paix» défendue par Kiev.
Leur première entrevue avait eu lieu le 13 mai 2023. Volodymyr Zelensky avait également été reçu par le pape François au Vatican. Durant cette audience très médiatisée, les deux dirigeants s’étaient accordés sur la «nécessité de continuer les efforts humanitaires en soutien à la population».
Ce vendredi, le rôle du Vatican dans le conflit ukrainien pourrait être abordé lors de la rencontre entre le pape et le président. Les deux hommes pourraient aussi évoquer la prochaine création cardinalice de Mgr Mykola Bychok, évêque ukrainien en charge de la diaspora de l’Église gréco-catholique ukrainienne en Australie.
Pas de médiation du Saint-Siège
Ce choix peut constituer une manière indirecte pour le pape d’apporter un signe de soutien à l’Ukraine, sans devoir affronter les fortes implications politiques qu’aurait pu représenter une promotion cardinalice de l’archevêque majeur Sviatoslav Shevchuk.
Depuis le début du conflit, Kiev s’est montrée peu enthousiaste à l’idée d’une médiation vaticane, préférant que le Saint-Siège se concentre sur une diplomatie humanitaire. Au printemps dernier, une déclaration du pontife à propos du «drapeau blanc» avait d’ailleurs provoqué de vives protestations de la part de Kiev.
En juin 2023, le président Zelensky avait reçu à Kiev le cardinal Zuppi, envoyé spécial du pape François pour initier des « chemins de paix » dans le conflit ukrainien.
L’archevêque de Bologne s’était ensuite rendu à Moscou, Washington et Pékin, avec pour but la mise en place d’un mécanisme pour faciliter les échanges de prisonniers et le rapatriement d’enfants ukrainiens retenus en Russie depuis le début du conflit.
Après le retour de dix prisonniers – dont deux prêtres catholiques – en juin dernier dans le cadre d’un échange, le président avait personnellement remercié le Vatican pour son rôle dans cette transaction.