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Plagiat : le Premier ministre met sa démission en jeu

Le Premier ministre roumain Victor Ponta devant les membres du Parlement, à Bucarest, le 7 mai 2012[AFP/Archives]

Le Premier ministre roumain Victor Ponta, accusé de plagiat dans sa thèse de doctorat, s'est dit prêt à démissionner si le Conseil national d'éthique reconnaissait une faute de sa part, dans un entretien publié jeudi sur le site du quotidien espagnol El Pais.

Le chef du gouvernement de centre-gauche avait jusque-là écarté toute démission, se disant totalement innocent et dénonçant une "attaque politique" alors qu'il est en conflit avec le président de centre-droit Traian Basescu.

Interrogé pour savoir s'il démissionnerait au cas où le Conseil national d'éthique reconnaîtrait le plagiat, il a répondu: "Alors, il est évident que je démissionne".

"J'assume mes responsabilités. Mais j'ai été accusé sur un critère politique", a-t-il réaffirmé.

La revue scientifique britannique Nature a indiqué le 19 juin sur son site internet avoir vu des documents compilés par un dénonciateur anonyme selon lequel plus de la moitié de la thèse de 432 pages de M. Ponta sur le fonctionnement de la Cour pénale internationale, publiée en 2003 en langue roumaine, est un texte dupliqué, sans références appropriées.

M. Ponta a assuré avoir respecté le règlement de l'Université de Bucarest de l'époque, qui "ne prévoyait pas l'obligation d'utiliser des guillemets" pour les passages appartenant à d'autres auteurs, du moment qu'ils étaient mentionnés dans la bibliographie.

"Ce sujet est apparu après l'éclatement du conflit avec le président", a souligné Victor Ponta, se disant "convaincu qu'il sera démontré" qu'il n'a pas plagié des textes universitaires.

"Malheureusement, il s'agit d'une attaque politique du président" qui a renoncé à se rendre au sommet de Bruxelles, a-t-il poursuivi.

Victor Ponta s'est rendu jeudi au sommet européen, malgré un avis de la Cour constitutionnelle qui a décidé qu'il appartenait au président Traian Basescu d'y participer.

La Roumanie vit une cohabitation difficile entre le président de centre-droit et un gouvernement de centre-gauche formé des sociaux-démocrates et des libéraux (Union sociale-libérale, USL), arrivé au pouvoir début mai, à la suite de la chute de l'exécutif de centre-droit sur une motion de censure.

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