Marcel Ciolacu, Premier ministre de la Roumanie, a décidé de boycotter la cérémonie de clôture des JO 2024, prévue, dimanche soir, au Stade de France.
Une épreuve de gymnastique qui vire à l’incident diplomatique. Marcel Ciolacu, Premier ministre de la Roumanie, a décidé de boycotter la cérémonie de clôture des JO 2024, prévue dimanche soir, au Stade de France. Une façon de protester contre le déclassement de deux de ses gymnastes à l’issue de la finale du sol.
«Elles ont été traitées de manière tout à fait déshonorante»
Alors qu’elle avait terminé, lundi, à la 3e place, synonyme de médaille de bronze, Ana Barbosu (18 ans) a finalement été rétrogradée au 4e rang après la revalorisation par les juges de la note de l’Américaine Jordan Chiles, qui est montée sur la 3e marche du podium derrière la Brésilienne Rebeca Andrade et la superstar américaine Simone Biles. Cette décision a également fait redescendre sa compatriote Sabrina Voinea (17 ans) de la 4e à la 5e place.
Et cette affaire a pris d’importantes proportions. Si la mère et entraîneuse de Sabrina Voinea a annoncé leur retrait du circuit et la légende Nadia Comaneci a pris la défense des deux jeunes filles sur les réseaux sociaux, la décision a été vécue comme une «injustice flagrante» par tout un pays. A commencer par le chef du gouvernement roumain.
«Nos athlètes ont été traitées de manière tout à fait déshonorante», a déploré Marcel Ciolacu. «Quelque chose ne tourne pas rond dans le système», a ajouté le Premier ministre roumain, qui a promis à ces deux gymnastes qu’elles seraient «traitées comme des championnes olympiques» à leur retour en Roumanie, où une prime de 60.000 euros est réservée aux médaillés de bronze.
De son côté, la Fédération roumaine de gymnastique a annoncé son intention de déposer deux plaintes auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS), selon sa présidente Carmencita Constantin, contactée par l'AFP. L’affaire est donc loin d’être terminée.