Le président équatorien Rafael Correa a annoncé mercredi qu'il prendrait "le temps nécessaire" pour répondre à la demande d'asile déposée par le australien du site WikiLeaks Julian .
"Nous prendrons le temps nécessaire car il s'agit d'une affaire très sérieuse que nous assumons avec une responsabilité totale", a déclaré M. Correa à la chaîne latino-américaine Telesur depuis Rio de Janeiro où il participe au sommet de l'ONU sur le développement durable.
"Nous examinons très sérieusement et de manière responsable cette demande d'asile de M. Julian Assange et tant que l'analyse de cette requête n'est pas terminée, nous ne pouvons pas nous prononcer officiellement", a-t-il souligné.
Auparavant le vice-ministre équatorien des Affaires étrangères, Marco Albuja, avait assuré, dans un entretien à la chaîne australienne ABC, qu'une décision serait prise "dans les 24 heures".
M. Correa a également souligné que son pays s'inquiétait du "danger d'une condamnation à mort du fondateur de WikiLeaks aux Etats-Unis. "Dans notre Constitution, la peine de mort n'est pas permise", a-t-il souligné.
Le chef de l'Etat, un dirigeant représentant de la gauche radicale en Amérique latine, a également relativisé la possibilité d'une crise avec Londres en cas d'octroi de l'asile politique à M. Assange.
"Si pour une demande d'asile, les relations avec l'Angleterre sont affectées, les relations entre les Etats-Unis et l'Amérique latine devraient être complètement affectées car tous les corrompus d'Equateur, les banquiers qui ont ruiné le pays ont été demandé l'asile aux Etats-Unis", a-t-il poursuivi.
M. Assange s'est réfugié mardi soir à l'ambassade équatorienne de Londres pour échapper à son extradition en Suède pour une affaire de viol et d'agression sexuelle, des accusations qu'il nie.
Le fondateur de WikiLeaks s'estime victime d'un complot des Etats-Unis, où il redoute d'être condamné à mort pour espionnage après la divulgation par son site de milliers de documents confidentiels américains.