Pour vivre de grands frissons, les amateurs suivent les courses de chevaux avec ferveur, sur place dans les hippodromes ou devant leur écran. Un succès qui perdure depuis plusieurs décennies.
Longtemps, les paris se firent entre gens de bonne famille. Des aristocrates qui adoraient ces courses où il est aussi important de voir que d’être vu. A l’écart, agriculteurs et entraîneurs mettaient aussi en jeu la somme qu’ils voulaient. Mais, depuis 1930, année de la création du Pari mutuel urbain (PMU), les paris hippiques sont devenus une passion partagée.
A lire aussi : Un cheval percute des spectacteurs lors d'une course
Lancé pour tenter de mettre fin aux règles arbitraires des bookmakers, le PMU rassemble l’argent récolté auprès des joueurs dans une banque commune, qui le redistribue ensuite aux heureux gagnants, mais aussi aux sociétés de course et à l’Etat. Au total, en 2016, simple, tiercé, quarté ou quinté ont généré quasiment 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans l’Hexagone.
Bien que le Royaume-Uni, l’Allemagne ou le Japon s’intéressent aux courses de chevaux, la France demeure le pays où cette tradition est la plus ancrée. Preuve en est, le succès des points de vente physiques : même aujourd’hui, alors que les ventes en ligne se développent, c’est là, souvent dans des cafés à l’ambiance bon enfant, que se font 80 % des souscriptions. Mélange de connaissance des cotes et de chance, les paris séduisent nombre de Français.
A lire aussi : Pourquoi les chevaux dorment-ils debout?
Le secteur s’inquiète néanmoins depuis quelques années d’une tendance à la baisse. Le nombre de paris s’est rétracté de 4% en 2016, après avoir déjà subi un recul de 2,9% en 2015… Même si les joueurs continuent de se compter par millions et les sommes par milliards d’euros, le PMU n’a pas attendu pour réagir et inscrire les courses hippiques dans le XXIe siècle.
Des tablettes ont été installées dans les points de vente pour courtiser une clientèle plus jeune et plus sensible aux outils numériques. Des campagnes publicitaires au ton humoristique ont été lancées sur les réseaux sociaux. Alors que l’activité à l’international est plus étincelante que jamais, l’entreprise fait vaillamment la promotion de cette activité, bien décidée à recruter les turfistes de demain.