Crée en janvier 2017 grâce au regroupement de cinq villages, la ville de Moret-Loing-et-Orvanne (Seine-et-Marne) a la particularité de posséder 75 rues avec des noms identiques. Un vrai casse-tête pour l’acheminement du courrier orchestré par La Poste.
Une situation insolite qui handicape les Morétains au quotidien. Le regroupement des villages d’Ecuelles, d’Episy, de Montarlot, de Veneux-les-Sablons et de Moret-sur-Loing, pour créer la ville de Moret-Loing-et-Orvanne (Seine-et-Marne), le 1er janvier 2017, a créé une problématique majeure.
Au total, la nouvelle commune a recensé fin octobre 75 odonymes doublons, c’est-à-dire des voies de circulation qui ont des noms identiques. La ville a dénombré quatre rues de l’Église, deux rues de la République et deux rues du peintre Sisley.
Outre les difficultés pour les administrés à se localiser sur internet, cette situation a engendré un problème plus grave encore concernant l’acheminement des colis et des courriers délivrés par La Poste. Cette dernière a notamment mis en place une ligne spécifique sur l’adresse postale indiquée afin de mentionner le nom du village initial où se situe la rue de livraison.
Un questionnaire adressé aux riverains pour changer les noms de rues
Prenant très au sérieux cette problématique, la municipalité a élaboré un questionnaire qu’elle a ensuite envoyé aux riverains des rues concernées. Ces derniers devront y répondre avant la fin du mois.
«Cette réflexion a été initiée en 2020. Cette démarche était une vraie nécessité après les fusions successives, et doit permettre de répondre aux plaintes des administrés», a expliqué Christophe Girona, directeur de cabinet du maire de la commune, pour actu.fr.
Ce document a pour ambition de regrouper les problématiques rencontrées par chaque riverain à ce sujet, ainsi que l’impact réel de ces dernières sur le quotidien des Morétains. La dernière utilité de ce questionnaire est de permettre aux administrés de donner de nouveaux noms de rues à celles en doublon.
La mairie va ensuite organiser, après la réception de l’ensemble des questionnaires remplis, la création d’un comité de concertation composé d’élus, de citoyens et de techniciens municipaux. Ce comité décidera donc après concertation les noms de rues retenues afin de clore ce chapitre insolite.
«La fin de cette opération n’a qu’un seul objectif : qu’il soit partagé par le plus grand nombre et surtout qu’il soit conforme à l’intérêt général», a analysé Christophe Girona.