Dans le Calvados, un homme s'est retrouvé brûlé au deuxième degré après avoir attrapé ce qu'il prenait pour un caillou rose. Il s'agissait d'une bille de phosphore inflammable, datant de la Seconde Guerre mondiale.
Petite frayeur en bord de mer. Alors qu'il se promenait sur la plage de Saint-Côme-de-Fresné (Normandie), avec sa femme, Benoit Mabire s'est brûlé à la main et à la jambe à cause d'une pierre rose qui était, en réalité, du phosphore.
Après avoir ramassé le galet, la femme de la victime l'a rincé à l'eau de mer. L'homme l'a ensuite placé dans son blouson, où deux autres pierres se trouvaient déjà.
«Quand j'ai vu que de la fumée sortait de ma poche, j'ai vite compris que j'avais récupéré du phosphore. J'ai plongé ma main dans la poche mais je me suis brûlé les doigts. Le temps d'enlever ma veste, mon pantalon avait déjà pris feu», a-t-il confié à France 3 Normandie.
En effet, le phosphore est un composé chimique qui peut être dangereux car il s'enflamme au contact de l'air.
un message de prevoyance sur les reseaux sociaux
Le promeneur, qui a partagé sa mésaventure sur Facebook, appelle aussi à la prudence sur une publication postée le 2 novembre dernier. La préfecture du Calvados, elle aussi, a mis en garde sur les réseaux sociaux.
Il vous arrive de ramasser des pierres en bord de mer ?
S'il n'est pas fréquent d'en trouver il n'est pas non plus exceptionnel de tomber sur un morceau de phosphore datant du #DDay ayant l'apparence d'une jolie pierre rouge
Insoluble dans l'eau, il brûle au contact de l'air! pic.twitter.com/R2K4EZrqNc— Préfet du Calvados (@Prefet14) November 4, 2022
En 2019, un enfant avait été légèrement brûlé aux mains et aux cuisses sur la plage d'Omaha Beach à Saint-Laurent-sur-mer, après avoir attrapé du phosphore qu'il avait pris pour une pierre rouge.
Le littoral normand a été le théâtre du débarquement allié en juin 1944, lors de la Seconde Guerre mondiale, ce qui explique la présence de cette substance, entrant dans la composition de munitions, sur ses plages.
En sa présence, il est préférable de ne pas le toucher mais de le prendre en photo et de signaler son emplacement à la gendarmerie ou à la police.