Le tribunal de Lisieux (Calvados) doit rendre ce mardi 8 octobre sa décision dans le procès d'un professeur accusé de violences par deux de ses élèves du lycée technique de Dives-sur-Mer.
Des versions divergentes. Accusé de violences sur deux de ses élèves, un professeur du lycée technique de Dives-sur-Mer (Calvados) va être fixé sur son sort, ce mardi 8 octobre, par le tribunal de Lisieux.
Les faits qui sont reprochés au professeur remontent au 1er février 2024. À l'époque, à la fin d'un cours, l'enseignant aurait pris à part un élève de 16 ans, le plaignant, qui s'était vanté de ne pas travailler en classe.
Dans la salle de travaux pratiques, le professeur de 58 ans aurait alors crié sur l'adolescent, puis frappé du poing contre le mur, avant de le saisir par le cou pour l'étrangler, ont indiqué nos confrères de Ouest-France.
L'élève se serait ensuite présenté à l'infirmerie scolaire, où une légère rougeur sur son cou aurait été constatée.
Ce même professeur aurait déjà bousculé un autre élève au cours du premier semestre de la rentrée 2023. Il s'était ensuite excusé auprès du père de ce dernier.
Le professeur nie les faits
À l'audience du 3 septembre, le prévenu, professeur depuis 32 ans, a nié les faits, reconnaissant simplement s'être énervé en février contre l'élève. Il a assuré ne pas avoir porté atteinte à son intégrité physique.
Aucun témoin n'a pu infirmer ou confirmer la version des deux parties, à l'exception des cris du professeur qui ont été entendus par les autres élèves.
Pour ce qui est du second élève, le professeur a expliqué qu'il était «un super-menteur», qui ne brillait pas par son travail en classe.
L'avocat du prévenu a estimé que l'élève de 16 ans, qui accuse son client de l'avoir étranglé, «voulait se payer l'enseignant». Dans l'affaire de la bousculade, l'avocat a ajouté que «les élèves se sont montés le bourrichon» et a demandé la relaxe.
L'avocate du premier adolescent a, de son côté, réclamé 500 euros de dommages-intérêts pour préjudice moral, ainsi que 800 euros de frais de justice.
Cette dernière a par ailleurs demandé à ce qu'«un avertissement solennel» soit ajouté à une peine de six mois de prison avec sursis.